Ciboire

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Strijtem, Kerk Sint-Martinus, ciboire en argent, XVIIe siècle, © IRPA, Bruxelles, cliché M059436
Lucas Faydherbe, Saint Charles Borromée (détail : l'attribut du saint), sculpture en pierre, 1675, © IRPA, Bruxelles, cliché G005798 (détail)

Étymologie

< grec Κιϐωριον, « fruit du nénuphar », « coupe ayant la forme de ce fruit » puis < latin ecclésiastique ciborium.

Définition

Vase sacré en métal précieux en forme de coupe munie d’un couvercle, généralement fixée sur un pied et une tige ; il est destiné à recevoir et à conserver les hosties consacrées, en vue de leur distribution aux fidèles. Il peut être couvert d'un pavillon de ciboire.

Hiérarchie

Origines et développements

C'est au XIIIe siècle que l'usage de coupes sur pied munies d'un couvercle va apparaître pour la conservation des hosties. Mais c'est surtout à partir du XVIe et du XVIIe siècle que le ciboire va s'imposer de manière définitive. Cet objet remplace progressivement les pyxides, dont l'usage va se cantonner à la distribution des hosties aux malades (pyxide des malades).

Typologie

Le ciboire est une coupe à pied en métal précieux. La tige est munie d'un noeud en son centre. La coupe est large (plus large que celle du calice). Elle est doublée à sa base d'une fausse-coupe souvent richement décorée. La coupe est surmontée d'un couvercle terminé par une croix. Le couvercle prend parfois la forme d'une couronne. Le ciboire se ferme par emboîtement, et parfois par coulissement du couvercle et blocage de crochets dans des encoches (voir cliché IRPA X145863).

Textes normatifs

Description selon l'Ornatus Ecclesiasticus de Jakob Miller Tit. 3: Chap. XVIII (De Pyxide in qua Eucharistia asservatur). A partir du IXe siècle, seuls les métaux précieux (or et argent doré) sont autorisés (Sacraal metaal, p. 5). L'église n'a toléré l'étain pour les calices et les ciboires que dans les cas de pauvreté (cfr Adolphe Riff, cité par l'abbé Bidault, p. 30).

L'église n'a toléré l'étain pour les calices et les cibiores que dans les cas de pauvreté (Adolphe Riff, cité par l'abbé Bidault, p. 30).

Autres dénominations

Autres langues
NL ciborie
EN ciborium (vessel)
DE Ziborium
IT pisside (= ciboire ou pyxide)
ES copón
Langues anciennes
Latin ciborium
Ancien français termes en ancien français

BALaT

Les ciboires (1400-1700) dans BALaT - Photothèque

Représentations de ciboires (1400-1700) dans BALaT - Photothèque

Les ciboires dans BALaT - Bibliothèque

Fichiers liés

ciboire, fiche du thésaurus : Dernière modification le 5-3-2020.

Bibliographie

  • Paul Bidault (abbé), Etains religieux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, Paris, Charles Massin, s;d. (1960 ca).
  • D. Duret (abbé), Mobilier, vases, objets et vêtements liturgiques. Étude historique, Paris, Letouzey & Ané, 1932, p. 224-225, 353.
  • Glossarium Artis, Faszikel 2, Liturgische geräte, Kreuze une Reliquiare der Christlichen Kirchen- Objets liturgiques, croix et reliquaires des églises chrétiennes, Dolumentationestelle Tûbingen, Tübingen-Strasbourg, 1972, p. 45.
  • Joël Perrin & Sandra Vasco Rocca (dir.), Thesaurus des objets religieux. Meubles, objets, linges, vêtements et instruments de musique du culte catholique romain. Religions objects of the Catholico Faith. Corredo ecclesiastico di culto cattolico, Paris, Caisse nationale des Monuments historiques, éditions du Patrimoine, 1999, p. 33, 150-153.
  • Sacraal metaal. Liturgische gebruiksvoorwerpen : betekenis, funktie, evolutie, vorm, cat. expo. Sint-Truiden, Museum voor religieuze kunst, vol. 1, 1984, p. 6.


Oeuvre sous la loupe

Ciboire d'Aublain