Peigne liturgique
Contents
Étymologie
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Définition
Peigne, généralement en ivoire, utilisé pour le sacre d'un évêque et avant une messe pontificale. Il porte souvent un décor ou un symbole religieux (Perrin, Thesaurus, objets religieux du culte catholique, p. 173).
Hiérarchie
Origines et développements
L’utilisation de peignes au sein de certains rites chrétiens est une coutume assez ancienne. Selon Édouard Fourdrignier, il est possible que cette pratique soit née en Occident, après le IVe siècle. Au VIIe siècle, l’usage de peignes liturgiques dans le cadre religieux est clairement attesté. Leur utilisation se fera de plus en plus rare au cours du temps. À partir du XIIIe siècle, cette pratique tombe en désuétude et au XVIe siècle, les peignes ne sont plus utilisés. De manière exceptionnelle, quelques évêques font encore l’usage de ces objets, notamment au XXe siècle. Le peigne avait une fonction symbolique. Se peigner les cheveux et la barbe était un rite de purification, normalement réalisé avant certaines célébrations importantes. Il est à noter que l’évêque n’était pas le seul à faire usage d’un tel accessoire, les abbés et les hebdomadiers au XIIIe siècle ont pu faire de même. Cet objet est presque systématiquement réalisé en ivoire. Le plus souvent, le peigne possède deux dentures, l’une pour démêler les cheveux et l’autre pour les lisser. Ceux qui ne comportent qu’une seule denture sont dit unilatéraux.
Typologie
Il s’agissait d’objets vraisemblablement assez précieux, parfois de grande taille et qui pouvaient avoir un rôle ostentatoire. Les peignes pouvaient être sculptés ou peints, avec parfois des éléments incrustés ou appliqués à la surface de l’ivoire. On retrouve un plus grand nombre de peignes pour les périodes anciennes, surtout au Xe siècle. Les décorations se limitent au bandeau central. Ces objets privilégient des représentations végétales ou animalières (voir objet IRPA 10117256). Les peignes possédant deux dentures ont un format rectangulaire et horizontal tandis que les peignes avec une denture simple sont conçus de manière verticale avec une extrémité arrondie.
À partir du XVe siècle, les peignes se dotent de représentations plus développées, parfois présentant des scènes bibliques. Durant cette période, et ce jusqu’au XVIe siècle, un type de peigne se développe. Il s’agit de peignes à deux dentures et horizontaux, dont le bandeau central est ajouré, formant des motifs géométriques visibles en réserve. Parmi ces ornements, on y aperçoit des étoiles assez caractéristiques à quatre, cinq ou six branches. En plus de cette décoration, ces peignes sont habituellement réalisés en bois.
Les rares peignes à fonction liturgique du XVIe siècle présentent sur la partie centrale, entre les dentures, des compositions de plus en plus soignées, traitées en bas-relief (voir l'exemplaire du Metropolitan Museum, ci-contre).
Textes d'archives
- Testament de Kieulf (Riculfus), évèque d'Elne, 915.
- Testament du comte Evrard, 837.
- Codex diplomaticus de Neugast, 908.
- Charte de Jean, évêque de Capoue, 1301.
Mentions citées dans Édouard Fourdrignier, « Le Peigne liturgique », in Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, 5e série, t. 1, 1900, p. 154.
Synode XXX :
Autres dénominations
Autres langues | |
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NL | liturgische kam |
EN | liturgical comb |
DE | liturgischer Kamm |
IT | pettine liturgico |
ES | peine litúrgico |
Langues anciennes | |
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Latin | termes en latin |
Ancien français | termes en ancien français |
BALaT
Les peignes liturgiques (1400-1700) dans BALaT - Photothèque
Représentations de peignes liturgiques (1400-1700) dans BALaT - Photothèque
Les peignes liturgiques dans BALaT - Bibliothèque
Fichiers liés
Peigne liturgique, fiche du thésaurus : Dernière modification le 5-3-2020.
Bibliographie
- Nadège Bavoux, « Sacralité, pouvoir, identité: Une histoire du vêtement d’autel: (XIIIe - XVIe siècles) » (thèse présentée à l’Université de Grenoble, Grenoble), 2012, p. 49, 368, 843.
- Arnoud-Jan Bijsterveld, « Les peignes liturgiques au diocèse de Liège, histoire d'un objet cultuel. Le peigne de Sint-Oedenrode » in Liège. Autour de l'an mil, la naissance d'une principauté (Xe-XIIe siècle), édité par Jean-Louis Kupper & Philippe George, Liège, 2000, p. 29-30.
- Arnoud-Jan Bijsterveld, « De kam van Sint Oda. Een bijzondere liturgische kam uit de kerkschat van Sint-Oedenrode » in Brabants Heem, v. 48 , 1996, p. 81-89.
- Adrien Blanchet, « Peigne Liturgique » (compte-rendu), in Bulletin Monumental, v. 65, 1901, p. 387.
- Édouard Fourdrignier, « Le Peigne liturgique », in Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, 5e série, t. 1, 1900, p. 153-164. https://doi.org/10.3406/bmsap.1900.5914
- Eugène Goblet d’Alviella, Le peigne liturgique de Saint Loup, s. l., 1900.
- Joël PERRIN & Sandra VASCO ROCCA, Thesaurus des objets religieux, Paris, 1999, p. 173.
- Victoria Sherrow, Encyclopedia of Hair: A Cultural History, Westport, 2006, p. 93-94.
Webographie
https://www.oxfordartonline.com/groveart/view/10.1093/gao/9781884446054.001.0001/oao-9781884446054-e-7000018871#oao-9781884446054-e-7000018871- http://data.culture.fr/thesaurus/page/ark:/67717/T69-1327