Difference between revisions of "Chasuble de Jean de Romont"
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== Matériaux et techniques de mise en œuvre == | == Matériaux et techniques de mise en œuvre == | ||
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Le fond en soie rouge uni, sans doute d’origine, a probablement été remanié. Il est brodé des lettres IHS, ou monogramme du Christ (composé des trois premières lettres du nom de Jésus en grec), en soie blanche et fils d’or semés en quinconce sur sept rangs sur l’ensemble du fond, à intervalles réguliers. Entre les monogrammes brodés qui s’étendent sur une surface de 10 X 12 cm environ, un fin semis de fleurettes, pensées et marguerites de soie colorée, avec feuillages prolongés de tiges enroulées, décore les espaces laissés libres. | Le fond en soie rouge uni, sans doute d’origine, a probablement été remanié. Il est brodé des lettres IHS, ou monogramme du Christ (composé des trois premières lettres du nom de Jésus en grec), en soie blanche et fils d’or semés en quinconce sur sept rangs sur l’ensemble du fond, à intervalles réguliers. Entre les monogrammes brodés qui s’étendent sur une surface de 10 X 12 cm environ, un fin semis de fleurettes, pensées et marguerites de soie colorée, avec feuillages prolongés de tiges enroulées, décore les espaces laissés libres. | ||
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La colonne présente un décor floral d’une grande simplicité : des marguerites et des pensées alternent dans entrecroisement de rinceaux brodés d’or et parsemés de soies. La croix qui orne le dos de la chasuble présente de la même manière une broderie de fils d’or, avec un double ruban entrecroisé. Aux extrémités de chaque bras de la croix, se trouvent des médaillons de 6 cm de diamètre illustrés du Tétramorphe*, les symboles des quatre évangélistes. Chacun porte un phylactère* à son nom : S. Johannes, S. Marcus, S. Matheus, S. Lucas. En son centre, la croix du dos de la chasuble sert de support à la figure du Christ en croix, directement cloué sur la croix de la chasuble. La tête penchée sur l’épaule, le Christ de souffrance présente les yeux fermés, il est couronné d’épines et nimbé d’un disque crucifère, blanc et or, aux rayons rouges. Le nimbe est surmonté du titre INRI. Il porte un fin perizonium* brodé en soie bleue très claire, souligné de cordons dorés, volant au vent et dépassant du périmètre de l’orfroi. Il n’y a pas de décor et on ne trouve pas la Vierge et Saint Jean, comme c’est habituellement le cas dans les crucifixions. | La colonne présente un décor floral d’une grande simplicité : des marguerites et des pensées alternent dans entrecroisement de rinceaux brodés d’or et parsemés de soies. La croix qui orne le dos de la chasuble présente de la même manière une broderie de fils d’or, avec un double ruban entrecroisé. Aux extrémités de chaque bras de la croix, se trouvent des médaillons de 6 cm de diamètre illustrés du Tétramorphe*, les symboles des quatre évangélistes. Chacun porte un phylactère* à son nom : S. Johannes, S. Marcus, S. Matheus, S. Lucas. En son centre, la croix du dos de la chasuble sert de support à la figure du Christ en croix, directement cloué sur la croix de la chasuble. La tête penchée sur l’épaule, le Christ de souffrance présente les yeux fermés, il est couronné d’épines et nimbé d’un disque crucifère, blanc et or, aux rayons rouges. Le nimbe est surmonté du titre INRI. Il porte un fin perizonium* brodé en soie bleue très claire, souligné de cordons dorés, volant au vent et dépassant du périmètre de l’orfroi. Il n’y a pas de décor et on ne trouve pas la Vierge et Saint Jean, comme c’est habituellement le cas dans les crucifixions. | ||
− | Ce type de périzonium flottant était répandu à la fin du XVe et au début du XVIe siècle dans la peinture des Primitifs Flamands, avec des variantes : tantôt un des pans seulement est représenté dans le vent, tantôt les deux. Ici les deux pans volent vers le haut de chaque côté du corps du Christ. D’autres représentations le font tomber vers le bas. Plusieurs tableaux de Robert Campin, Adrian Isenbrant (n°50006561), Rogier van der Weyden ( | + | Ce type de périzonium flottant était répandu à la fin du XVe et au début du XVIe siècle dans la peinture des Primitifs Flamands, avec des variantes : tantôt un des pans seulement est représenté dans le vent, tantôt les deux. Ici les deux pans volent vers le haut de chaque côté du corps du Christ. D’autres représentations le font tomber vers le bas. Plusieurs tableaux de Robert Campin, Adrian Isenbrant ([http://balat.kikirpa.be/object/50006561 n°50006561]), Rogier van der Weyden (n°[http://balat.kikirpa.be/object/40004475 40004475], [http://balat.kikirpa.be/object/40004542 40004542], [http://balat.kikirpa.be/object/40004594 40004594], [http://balat.kikirpa.be/object/40004735 40004735], [http://balat.kikirpa.be/object/40004604 40004604]) et Joos Van Cleve représentant une Crucifixion arborent ce type de périzonium dont les modèles en circulation ont pu inspirer le brodeur. Il se retrouve notamment sur un chaperon de chape conservé au TreM.a à Namur daté du début du XVIe siècle (Objet IRPA [http://balat.kikirpa.be/object/10067434 10067434]). |
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Louis de Farcy propose d’autres ornements semblables datés de la même période et dont l’iconographie se rapproche de celle de l’ensemble : un monogramme sur un orfroi dont la provenance n’est pas citée et un Christ en croix sur une chasuble de Londerzeel, datée du premier quart du XVIe siècle . Cependant, la crucifixion qui y est représentée n’a pas la simplicité dépouillée de celle du chanoine de Romont et le chaperon conservé au TreM.a nous paraît beaucoup plus proche. | Louis de Farcy propose d’autres ornements semblables datés de la même période et dont l’iconographie se rapproche de celle de l’ensemble : un monogramme sur un orfroi dont la provenance n’est pas citée et un Christ en croix sur une chasuble de Londerzeel, datée du premier quart du XVIe siècle . Cependant, la crucifixion qui y est représentée n’a pas la simplicité dépouillée de celle du chanoine de Romont et le chaperon conservé au TreM.a nous paraît beaucoup plus proche. | ||
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== Bibliographie == | == Bibliographie == | ||
− | + | Archives de l'État à Namur, Archives ecclésiastiques, no 630, ''Memoranda beatae Mariae Namurcensi''. | |
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+ | Ferdinand Courtoy, « Anciens ornements sacerdotaux de la province de Namur. Église de Saint-Nicolas à Namur », ''ASAN'', XXIV, 1900, p. 277. | ||
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+ | [https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_de_Farcy Louis de Farcy], ''La broderie du XIe siècle jusqu’à nos jours d’après des spécimens authentiques et les anciens inventaires'', Angers, Belhomme, 1890, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9752784m.texteImage], consulté le 14 novembre 2019. | ||
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+ | C. Robinet, Les peintures à l’aiguille, Namur, Société archéologique de Namur/Province de Namur, 2007 (''Guide du visiteur du TreM.a Namur'', n° 7). | ||
− | + | Jacques Toussaint (dir.), Art en Namurois. La sculpture 1400-1550, Catalogue d’exposition, Namur, Musée des Arts anciens du Namurois et Musée diocésain, 14 décembre 2001-31 mars 2002, Namur, Société archéologique de Namur/Service de la Culture de la Province de Namur, 2001. | |
− | + | [https://en.wikipedia.org/wiki/William_Henry_James_Weale James Weale], « Notes sur le trésor de l’église collégiale de Notre-Dame à Namur », ''Le Beffroi'', t.III, livraison 1, 1866. | |
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− | + | Oeuvre sous la loupe de [[Mireille Gilbert]] | |
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Latest revision as of 21:29, 14 November 2021
Objet IRPA : 10037009
Provenance : Ancienne Collégiale Notre-Dame, Namur
Institution : Musée diocésain et Trésor de la Cathédrale, Namur (dépositaire)
Propriétaire : Namur. Église paroissiale Saint-Nicolas, depuis 1828
Datation : 1500 (ca)
La chasuble de Jean de Romont fait partie d’un ensemble de trois pièces très bien documenté par archives, composé d’une chasuble et de deux dalmatiques assorties (Objets IRPA n° 10037010 et 10037011).
Elle présente un décor brodé inhabituel : sur un fond de soie rouge vif, certainement d’origine, sont brodés en en fil de soie et d’or les lettres gothiques du monogramme du Christ, alternant avec un semis de fleurettes et d’entrelacs. Les orfrois, exceptionnellement étroits, sont formés de fines bandes d’or nué dont la croix dorsale présente en son centre une crucifixion tandis que les extrémités des branches se composent d’un médaillon orné du Tétramorphe.
Contents
Matériaux et techniques de mise en œuvre
Ce qui fait la qualité de cet ensemble, c’est d’abord la richesse des matières employées : sur un fond de soie, la broderie de fils d’or et de soie colorée se décline en guipure*, couchure* et or nué.
Les orfrois de la chasuble étaient à l’origine parsemés de petites perles disposées à intervalles réguliers mais assez proches − tous les 1,5 à 2 cm − le long des bords et sur les rinceaux enlacés. On ne connaît pas la taille des perles mais elles devaient encore rehausser considérablement l’éclat de la chasuble.
La colonne présente un décor floral brodé d’or et parsemés de soies, alternant des couchures et des guipures, aux points travaillés dans des sens différents, sur un fond d’or nué. Quelques rares paillettes subsistent et on y observe les traces de celles qui doivent manquer.
L’encolure de la chasuble est réalisée dans la même broderie de fil d’or que la colonne et la croix. La doublure est en lin écru mais n’est pas d’origine. On y a cependant recousu l’étiquette qui attestait l’origine de la chasuble, don du chanoine de Romont et la date de sa fabrication : 1500.
Un décor brodé à l’effigie du Christ
Le fond en soie rouge uni, sans doute d’origine, a probablement été remanié. Il est brodé des lettres IHS, ou monogramme du Christ (composé des trois premières lettres du nom de Jésus en grec), en soie blanche et fils d’or semés en quinconce sur sept rangs sur l’ensemble du fond, à intervalles réguliers. Entre les monogrammes brodés qui s’étendent sur une surface de 10 X 12 cm environ, un fin semis de fleurettes, pensées et marguerites de soie colorée, avec feuillages prolongés de tiges enroulées, décore les espaces laissés libres.
La colonne et la croix des orfrois de la chasuble sont d’une étroitesse inhabituelle (5 cm de large) qui s’écarte de la typologie habituelle de l’époque composée d’orfrois plus larges (rarement inférieurs à 15 cm) faisant la part belle aux scènes historiées ou aux figures de saints situés dans des niches architecturées.
La colonne présente un décor floral d’une grande simplicité : des marguerites et des pensées alternent dans entrecroisement de rinceaux brodés d’or et parsemés de soies. La croix qui orne le dos de la chasuble présente de la même manière une broderie de fils d’or, avec un double ruban entrecroisé. Aux extrémités de chaque bras de la croix, se trouvent des médaillons de 6 cm de diamètre illustrés du Tétramorphe*, les symboles des quatre évangélistes. Chacun porte un phylactère* à son nom : S. Johannes, S. Marcus, S. Matheus, S. Lucas. En son centre, la croix du dos de la chasuble sert de support à la figure du Christ en croix, directement cloué sur la croix de la chasuble. La tête penchée sur l’épaule, le Christ de souffrance présente les yeux fermés, il est couronné d’épines et nimbé d’un disque crucifère, blanc et or, aux rayons rouges. Le nimbe est surmonté du titre INRI. Il porte un fin perizonium* brodé en soie bleue très claire, souligné de cordons dorés, volant au vent et dépassant du périmètre de l’orfroi. Il n’y a pas de décor et on ne trouve pas la Vierge et Saint Jean, comme c’est habituellement le cas dans les crucifixions.
Ce type de périzonium flottant était répandu à la fin du XVe et au début du XVIe siècle dans la peinture des Primitifs Flamands, avec des variantes : tantôt un des pans seulement est représenté dans le vent, tantôt les deux. Ici les deux pans volent vers le haut de chaque côté du corps du Christ. D’autres représentations le font tomber vers le bas. Plusieurs tableaux de Robert Campin, Adrian Isenbrant (n°50006561), Rogier van der Weyden (n°40004475, 40004542, 40004594, 40004735, 40004604) et Joos Van Cleve représentant une Crucifixion arborent ce type de périzonium dont les modèles en circulation ont pu inspirer le brodeur. Il se retrouve notamment sur un chaperon de chape conservé au TreM.a à Namur daté du début du XVIe siècle (Objet IRPA 10067434).
Louis de Farcy propose d’autres ornements semblables datés de la même période et dont l’iconographie se rapproche de celle de l’ensemble : un monogramme sur un orfroi dont la provenance n’est pas citée et un Christ en croix sur une chasuble de Londerzeel, datée du premier quart du XVIe siècle . Cependant, la crucifixion qui y est représentée n’a pas la simplicité dépouillée de celle du chanoine de Romont et le chaperon conservé au TreM.a nous paraît beaucoup plus proche.
L’association du monogramme IHS, du Christ en croix et des évangélistes (diffusant le message du Sauveur par les Évangiles) appuie une iconographie christique et doloriste encore renforcée par la couleur du fond de la chasuble. D’après la symbolique des couleurs justifiée par les liturgistes, le rouge exprime le sang versé, celui du Christ ou des martyrs, la charité et le feu. Cette couleur était associée à certaines célébrations au cours de l’année liturgique. C’est ce que confirment d’ailleurs les textes relatifs à la donation des pièces, assortie de conditions : l’ensemble ne peut être utilisé que quatre fois par an, à Pâques, à la Pentecôte, à la Toussaint et à Noël. A ces fêtes s’ajoutait la Fête-Dieu, célébrée tous les trois ans dans l’église de Notre-Dame. Le rouge peut aussi symboliser la charité et peut être utilisé durant la nuit de Noël.
Histoire de la chasuble : donations, modifications, études
Les sources d’archives permettent de retracer l’histoire de l’ornement, les dates et conditions de la donation. Un manuscrit intitulé Memoranda beatae Mariae Namurcensis, daté des XVe et XVIe siècles, conservé aux Archives de l’Etat à Namur et en partie publié par J. Waele, contient de nombreux actes, testaments et documents intéressants sur la collégiale Notre-Dame de Namur.
On y apprend que la chasuble est un don du chanoine Jean de Romont, du chapitre de la collégiale Notre-Dame à Namur au chapitre de cette collégiale . Fils illégitime de Nicolle de Romont, prêtre, légitimé par Charles Quint, il fait des études à l’université de Louvain et une belle carrière à Namur : conseiller provincial à Namur en 1508, échevin du Magistrat en 1511 et Greffier du Souverain baillage. C’était donc un personnage important, un bienfaiteur de la collégiale à laquelle il offre de nombreux objets destinés au culte ainsi que sa bibliothèque.
La chasuble figure dans un acte daté du 13 mars 1505. Conscient de la valeur de la pièce, il assortit son don de conditions sévères : la chasuble ne pouvait être utilisée que quatre fois par an, à Pâques, à la Pentecôte, à la Toussaint et à Noël. À ces fêtes s’ajoutait la Fête-Dieu, célébrée tous les trois ans dans l’église de Notre-Dame. Si un personnage très important assistait à la messe en la collégiale, le prêtre pouvait aussi s’en revêtir pour officier. Mais il lui était interdit de la garder pour une procession extérieure. Il était absolument défendu de la prêter, la mettre en gage, l’échanger ou l’aliéner de quelque façon que ce soit. En cas de non-respect de ces clauses, les ornements devaient passer aux Croisiers de Namur.
Les 2 juin 1518, le chanoine Jehan de Quercu (du Chêne), dit Pérart, offre une dalmatique et une tunique à la collégiale, dont le décor est quasiment identique à la chasuble de Jean de Romont, et dont le prix s’élève à 375 florins.
La chasuble a subi des transformations dans sa forme. Réalisée en 1500, elle a été rétrécie et raccourcie. Dès le XVIe siècle, les chasubles qui jusque-là tombaient sur les épaules jusqu’à la moitié de l’avant-bras sont amputées d’une partie des épaules pour permettre au célébrant de lever les bras aisément lors de l’élévation, ce que ne permettait pas le poids sans cesse plus important de la chasuble. Celle-ci est légère mais elle a été rétrécie et échancrée au niveau de la poitrine pour faciliter les mouvements du prêtre. Le résultat n’est pas très heureux et la chasuble ne tombe plus vraiment bien à l’avant. Elle a aussi subi de nombreuses réparations, ravaudages et rapiéçages. Les pièces brodées sur les orfrois sont usées à certains endroits. Sa doublure est moderne, en lin écru, et on y a gardé ce qui devait constituer un morceau de la doublure d’origine, un tissu noir brodé en fils dorés du nom du donateur et de la date.
La chasuble a subi une autre transformation importante. Les bandes d’orfrois, les médaillons ornés du Tétramorphe étaient décorés de perles. Elles ont été enlevées et remplacées par des paillettes dorées à une date indéterminée et pour une raison inconnue. Il reste des traces à l’emplacement des perles car les paillettes ont elles aussi disparu.
La collégiale Notre-Dame est démolie en 1803 et en 1828 le dernier doyen fait don des ornements à l’église Saint-Nicolas, qui en reste le propriétaire. Ils sont actuellement en dépôt à Namur dans le Trésor de la cathédrale Saint-Aubain, au Musée diocésain.
La chasuble figure dans l’ouvrage de Louis de Farcy, La broderie du XIe siècle jusqu’à nos jours, publié en 1890 . Elle a été exposée lors de l’Exposition rétrospective d’art industriel de 1888 à Bruxelles. C’est peut-être à cette occasion qu’a été réalisée la phototypie. Peu de textiles ecclésiastiques ont bénéficié de ce traitement. Elle a été exposée à plusieurs reprises depuis lors. En 2001-2002, une grande exposition organisée aux TreM.a intitulée L’art en Namurois. La sculpture 1400-1550 présentait quelques rares ornements liturgiques, dont cette chasuble .
Bibliographie
Archives de l'État à Namur, Archives ecclésiastiques, no 630, Memoranda beatae Mariae Namurcensi.
Ferdinand Courtoy, « Anciens ornements sacerdotaux de la province de Namur. Église de Saint-Nicolas à Namur », ASAN, XXIV, 1900, p. 277.
Louis de Farcy, La broderie du XIe siècle jusqu’à nos jours d’après des spécimens authentiques et les anciens inventaires, Angers, Belhomme, 1890, [1], consulté le 14 novembre 2019.
C. Robinet, Les peintures à l’aiguille, Namur, Société archéologique de Namur/Province de Namur, 2007 (Guide du visiteur du TreM.a Namur, n° 7).
Jacques Toussaint (dir.), Art en Namurois. La sculpture 1400-1550, Catalogue d’exposition, Namur, Musée des Arts anciens du Namurois et Musée diocésain, 14 décembre 2001-31 mars 2002, Namur, Société archéologique de Namur/Service de la Culture de la Province de Namur, 2001.
James Weale, « Notes sur le trésor de l’église collégiale de Notre-Dame à Namur », Le Beffroi, t.III, livraison 1, 1866.
Oeuvre sous la loupe de Mireille Gilbert