Difference between revisions of "Ciborium"
(5 intermediate revisions by 2 users not shown) | |||
Line 1: | Line 1: | ||
[[File:X001243.jpg|300px|thumb|link=http://balat.kikirpa.be/obj/70217/img/X001243|right|''Ciborium protégeant la châsse de sainte Dimpna'', pierre, Geel, Kerk Sint-Dimpna, 16e siècle, © IRPA, Bruxelles, cliché X001243]] | [[File:X001243.jpg|300px|thumb|link=http://balat.kikirpa.be/obj/70217/img/X001243|right|''Ciborium protégeant la châsse de sainte Dimpna'', pierre, Geel, Kerk Sint-Dimpna, 16e siècle, © IRPA, Bruxelles, cliché X001243]] | ||
[[File:M231839.jpg|300px|thumb|link=http://balat.kikirpa.be/obj/10056860/img/M231839|right|''Ciborium'' néo-roman, pierre et bois, Hérinnes-lez-Pecq, Eglise Sainte-Aldegonde, 1865-1895, © IRPA, Bruxelles, cliché M231839]] | [[File:M231839.jpg|300px|thumb|link=http://balat.kikirpa.be/obj/10056860/img/M231839|right|''Ciborium'' néo-roman, pierre et bois, Hérinnes-lez-Pecq, Eglise Sainte-Aldegonde, 1865-1895, © IRPA, Bruxelles, cliché M231839]] | ||
− | + | [[File:B189817.JPG|300px|thumb|link=http://balat.kikirpa.be/obj/40005548/img/B189817|right|''Ciborium'' dans Vecellio Tiziano (école), ''Séance du Concile de Trente'', milieu du 16e siècle, huile sur toile, Paris, Musée du Louvre, © IRPA, Bruxelles, cliché B189817]] | |
== Étymologie == | == Étymologie == | ||
− | < | + | < grec Κιϐωριον : « fruit du nénuphar », « coupe ayant la forme de ce fruit » puis latin ecclésiastique ciborium. |
L'abbé Malet donne une double étymologie, qu'il avoue assez bizarre : ''du latin ''cibus'', nourriture, parce qu'il abrite la colombe eucharistique qui contenait le pain des anges, ''cibum angelorum'', ou beaucoup plus vraisemblablement du grec ''Κιϐωριον'', coupe, parce qu'il avait la forme d'une coupe renversée'' (page 53, note 1). | L'abbé Malet donne une double étymologie, qu'il avoue assez bizarre : ''du latin ''cibus'', nourriture, parce qu'il abrite la colombe eucharistique qui contenait le pain des anges, ''cibum angelorum'', ou beaucoup plus vraisemblablement du grec ''Κιϐωριον'', coupe, parce qu'il avait la forme d'une coupe renversée'' (page 53, note 1). | ||
Line 68: | Line 68: | ||
[http://balat.kikirpa.be/results_bib.php?typesearch=advanced&filter=all&IDs=ciborium&sort=year&sort=yeardesc&limit=24 Les ciboriums dans BALaT - Bibliothèque] | [http://balat.kikirpa.be/results_bib.php?typesearch=advanced&filter=all&IDs=ciborium&sort=year&sort=yeardesc&limit=24 Les ciboriums dans BALaT - Bibliothèque] | ||
− | |||
− | |||
− | |||
− | |||
== Bibliographie == | == Bibliographie == |
Latest revision as of 19:19, 2 February 2022
Contents
Étymologie
< grec Κιϐωριον : « fruit du nénuphar », « coupe ayant la forme de ce fruit » puis latin ecclésiastique ciborium.
L'abbé Malet donne une double étymologie, qu'il avoue assez bizarre : du latin cibus, nourriture, parce qu'il abrite la colombe eucharistique qui contenait le pain des anges, cibum angelorum, ou beaucoup plus vraisemblablement du grec Κιϐωριον, coupe, parce qu'il avait la forme d'une coupe renversée (page 53, note 1).
Définition
Structure architectonique en forme de dais reposant sur des supports verticaux, destiné à protéger l'autel et à le mettre en valeur.
Origines et développements
L'origine des ciboriums (ou ciboria) est très ancienne. Déjà sous Constantin à la basilique du Latran. Appréciés des Papes des Ve au VIIIe siècle. Mais peu courants avant l’époque carolingienne.
D'après l'abbé Malet, le ciborium était l'ornement caractéristique des basiliques romaines ; il tend à disparaître à partir du 12e siècle.
Dans le nord de l’Europe, ceux qui sont conservés datent essentiellement du bas Moyen Age (à partir du 11e siècle) et des Temps modernes. A la fin du 17e et au 18e siècle, le modèle du Bernin se répand.
Typologie
Généralement en pierre, mais parfois en bois ou en métal.
Le ciborium est de type immobilier et n'est donc pas un "objet" liturgique". Le mobilier en relation est le « Dais d’autel ». Selon le Thésaurus des objets religieux, le ciborium se distingue du « dais d’autel » qui est suspendu (armature portant une garniture), alors que le « ciborium » est soutenu par quatre colonnes ou plus. Le terme « baldaquin » serait plutôt utilisé pour les ciboriums après le Moyen-Age. Le AAT-Ned retient pour « ciborium » la même nuance, et utilise cependant « baldakijn » (ce qui est normal puisqu’il s’agit de la traduction naturelle pour un dais en néerlandais). Joseph BRAUN émet la même distinction : « Die Baldachine sind ein Surrogat für die Altarziborien. »
Il existe des formes qui s’écartent du modèle à quatre colonnes en pierre. Demi-ciborium, ciborium de voyage (ciboria itineraria), ciborium-jubé.
Textes normatifs
Aucun.
Autres dénominations
Baldaquin d'autel, ciboire d'autel.
Autres langues | |
---|---|
NL | altaarciborium |
EN | Ciborium (architecture) |
DE | Ziborium (Altaraufbau) |
IT | Ciborio |
ES | Ciborio |
Langues anciennes | |
---|---|
Latin | Fastigium, umbraculum, tegurium, ciborium |
Ancien français | civoire |
BALaT
Les ciboriums (1400-1700) dans BALaT - Photothèque
Représentations de ciboriums (1400-1700) dans BALaT - Photothèque
Les ciboriums dans BALaT - Bibliothèque
Bibliographie
- J. Malet (abbé), « Essai sur les autels », Revue de l'art Chrétien, 23e année, 2e série t. 11 (38e de la collection), 1879, p. 53 et 57.
- Joseph Braun « Altarciborium (A. In der katolischen Kirche) », in RDK, I, 1934, p. 473-485 [url : http://www.rdklabor.de/w/?oldid=94478]
- Joël Perrin & Sandra Vasco Rocca (dir.), Thesaurus des objets religieux. Meubles, objets, linges, vêtements et instruments de musique du culte catholique romain. Religions objects of the Catholico Faith. Corredo ecclesiastico di culto cattolico, Paris, Caisse nationale des Monuments historiques, éditions du Patrimoine, 1999, p. 33.