Ciborium

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Ciborium protégeant la châsse de sainte Dimpna, pierre, Geel, Kerk Sint-Dimpna, 16e siècle, © IRPA, Bruxelles, cliché X001243
Ciborium néo-roman, pierre et bois, Hérinnes-lez-Pecq, Eglise Sainte-Aldegonde, 1865-1895, © IRPA, Bruxelles, cliché M231839
Ciborium dans Vecellio Tiziano (école), Séance du Concile de Trente, milieu du 16e siècle, huile sur toile, Paris, Musée du Louvre, © IRPA, Bruxelles, cliché B189817

Étymologie

< grec Κιϐωριον : « fruit du nénuphar », « coupe ayant la forme de ce fruit » puis latin ecclésiastique ciborium.

L'abbé Malet donne une double étymologie, qu'il avoue assez bizarre : du latin cibus, nourriture, parce qu'il abrite la colombe eucharistique qui contenait le pain des anges, cibum angelorum, ou beaucoup plus vraisemblablement du grec Κιϐωριον, coupe, parce qu'il avait la forme d'une coupe renversée (page 53, note 1).

Définition

Structure architectonique en forme de dais reposant sur des supports verticaux, destiné à protéger l'autel et à le mettre en valeur.

Origines et développements

L'origine des ciboriums (ou ciboria) est très ancienne. Déjà sous Constantin à la basilique du Latran. Appréciés des Papes des Ve au VIIIe siècle. Mais peu courants avant l’époque carolingienne.

D'après l'abbé Malet, le ciborium était l'ornement caractéristique des basiliques romaines ; il tend à disparaître à partir du 12e siècle.

Dans le nord de l’Europe, ceux qui sont conservés datent essentiellement du bas Moyen Age (à partir du 11e siècle) et des Temps modernes. A la fin du 17e et au 18e siècle, le modèle du Bernin se répand.

Typologie

Généralement en pierre, mais parfois en bois ou en métal.

Le ciborium est de type immobilier et n'est donc pas un "objet" liturgique". Le mobilier en relation est le « Dais d’autel ». Selon le Thésaurus des objets religieux, le ciborium se distingue du « dais d’autel » qui est suspendu (armature portant une garniture), alors que le « ciborium » est soutenu par quatre colonnes ou plus. Le terme « baldaquin » serait plutôt utilisé pour les ciboriums après le Moyen-Age. Le AAT-Ned retient pour « ciborium » la même nuance, et utilise cependant « baldakijn » (ce qui est normal puisqu’il s’agit de la traduction naturelle pour un dais en néerlandais). Joseph BRAUN émet la même distinction : « Die Baldachine sind ein Surrogat für die Altarziborien. »

Il existe des formes qui s’écartent du modèle à quatre colonnes en pierre. Demi-ciborium, ciborium de voyage (ciboria itineraria), ciborium-jubé.

Textes normatifs

Aucun.


Autres dénominations

Baldaquin d'autel, ciboire d'autel.

Autres langues
NL altaarciborium
EN Ciborium (architecture)
DE Ziborium (Altaraufbau)
IT Ciborio
ES Ciborio
Langues anciennes
Latin Fastigium, umbraculum, tegurium, ciborium
Ancien français civoire

BALaT

Les ciboriums (1400-1700) dans BALaT - Photothèque

Représentations de ciboriums (1400-1700) dans BALaT - Photothèque

Les ciboriums dans BALaT - Bibliothèque

Bibliographie

  • J. Malet (abbé), « Essai sur les autels », Revue de l'art Chrétien, 23e année, 2e série t. 11 (38e de la collection), 1879, p. 53 et 57.
  • Joseph Braun « Altarciborium (A. In der katolischen Kirche) », in RDK, I, 1934, p. 473-485 [url : http://www.rdklabor.de/w/?oldid=94478]
  • Joël Perrin & Sandra Vasco Rocca (dir.), Thesaurus des objets religieux. Meubles, objets, linges, vêtements et instruments de musique du culte catholique romain. Religions objects of the Catholico Faith. Corredo ecclesiastico di culto cattolico, Paris, Caisse nationale des Monuments historiques, éditions du Patrimoine, 1999, p. 33.