Claude Renauld
Claude Renauld, né en 1708 et mort en 1796, orfèvre, Virton. NB : ceci est un test (artiste du 18e siècle ! Notice faite pour le Musée gaumais, sert de modèle)
Biographie
Sa plus ancienne réalisation datée est une boîte aux saintes huiles (chrismale), datée de 1730, conservée à l'église Saint-Martin de Robelmont (objet IRPA 10086856). Il en réalise plusieurs, puis exécute des calice et des ciboires. Celui de l'église de Bleid porte l'inscription : J'appartiens sà la paroisse de Bleid voué par Dame Elisabeth Gerlache de Groulart haute justicière de Gomery 1752
Il réalise ensuite des ostensoirs. Vers 1750, il transforme un ostensoir-cylindre en ostensoir-soleil (église de la Visitation de Notre-Dame à Hamipré, puis crée trois ostensoirs-soleils : Bleidn Eglise Saint-Remy, Habay-la-Vieille, Eglise Saint-Etienne et Robelmont (Eglise SAint-Martin) Sa dernière oeuvre datée connue est une boite aux Sainte-Huile, datée de 1782, conservée à l'église Saint-André de Gérouville.
Claude Renauld est aussi changeur. Il intervient comme expert dans une affaire de fausse pièce de monnaie : Dans la recette des amendes faite par le forestier Nicolas Hubert pour la gruerie de Virton, se trouvait un faux écu à palmes, qui fut présent le 17 septembre 1765 au receveur des domaines au quartier de Virton et Saint-Mard, H. Coquillart. Selon le rapport de ce dernier et l’examen fait par Claude Renauld, changeur et orfèvre de la localité, la pièce paraît avoir été moulée sur une bonne couronne de 1760 ; on n‘y voit ni la lettre ni le signe de l’endroit où elle a pu être frappée. L'alliage est pour le moins d'un bon tiers de métal, qui la fait paraître rouge ; l'écusson et tout ce qui en dépend est d'un relief plus écrasé, les fleurs de lis de la couronne sont moins distinctes et plus confuses que dans les bonnes espèces, les lettres des légendes sont assez faites mais plus maigres et moins nourries, celles du mot NOMEN un peu trop séparées entre le M et le E. Le buste, d'ailleurs assez bien gravé, est différent des autres, les cheveux ont un profil trop suivi en long, surtout au bas du col où « les frisour n'ont pas l'arrondissement comme dans les bonnes espèces ». La pièce contient une certaine quantité d'argent, ce qui lui donne un son à peu près semblable à celui des bonnes espèces, cependant un peu plus clair. Le receveur Coquillart a remis la pièce au Conseil des Finances, en conformité de son ordre du 23 juin 1764 (Notes et documents, in Revue belge de numismatique et de sigillographie, tome 92, 1940-1946, p. 126-127).
Signature
Il utilise le poinçon virtonnais (la lettre capitale V surmontée d'une fleur de lys) et son poinçon (ses initiales - C R - surmontées d'une couronne).
Bibliographie
Trésors d'art de la prévôté et du pays de Virton, cat. expo, Virton, Hôtel de Ville, 1er-30 septembre 1970.
Fortune critique
Exposition Trésors d'art de la prévôté et du pays de Virton, Virton, Hôtel de Ville, 1970.
Exposition Sacristi ! Ornements sacrés, Sacrés ornements !, Virton, Musées gaumais, 2020.