Difference between revisions of "Chasuble"

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Au XVIIe siècle, elle n’est plus constituée que de deux pans d’étoffe tombant de part et d’autre du corps, le pan avant souvent « taillé en violon » étant plus court que le pan arrière, portant une croix.
 
Au XVIIe siècle, elle n’est plus constituée que de deux pans d’étoffe tombant de part et d’autre du corps, le pan avant souvent « taillé en violon » étant plus court que le pan arrière, portant une croix.

Revision as of 18:49, 19 November 2019

Les types de chasuble d'après l'ouvrage: B. Berthod, G. Xavier et E. Hardouin-Fugier, Dictionnaire des arts liturgiques. Du moyen âge à nos jours, Angers, éd. Frémir, 2015, p. 182

La chasuble est le vêtement sacerdotal par excellence : elle est le seul vêtement propre au prêtre avec lequel il peut célébrer le saint sacrifice. Avant la messe, il la revêt au-dessus de l’amict, de l’aube et du cordon, avec le manipule et l’étole. La forme et le décor de la chasuble, généralement constituée de soie, varient selon les régions, l’époque et les évolutions de la liturgie.


Le vêtement symbolique du prêtre

La chasuble trouve une origine profane dans le manteau porté par les voyageurs durant l’Antiquité romaine. Elle est ensuite utilisée par les premiers chrétiens pour distinguer les officiants des autres fidèles. Au VIIIe siècle, la chasuble devient proprement liturgique et s’impose comme le vêtement par excellence du prêtre. Il la reçoit à son ordination sacerdotale et elle ne peut être portée que par lui et seulement pour la célébration eucharistique.

La chasuble est ainsi le support d’une construction identitaire : elle symbolise la charité du prêtre, essence même de Jésus-Christ. Par sa forme enveloppante originelle, à l’instar de l’amour du Christ qui enveloppe le prêtre, elle fait de ce dernier un alter Christus. La prière récitée par le prêtre lors du rituel de vêture avant la messe témoigne bien de cette fonction symbolique de la chasuble. Quand il endosse la chasuble, il dit :

Domine, qui dixisti: Jugum meum suave est et onus meum leve: fac, ut istud portare sic valeam, quod consequar tuam gratiam. Amen.

Seigneur, Tu as dit : Mon joug est doux, et mon fardeau léger. Faites en sorte je puisse vous porter des actions de grâces. Amen.

Formes et décor de la chasuble : les adaptations aux besoins liturgiques

À l’origine de forme ample et souple, la chasuble est ornée dès le IVe siècle de bandes de pourpres (clavi). Ces bandes s’élargissent pour devenir des orfrois, c’est-à-dire des broderies tissées d’or et/ou d’argent, illustrant des thèmes évangéliques. À mesure que s’affirme l’importance symbolique de la chasuble, les orfrois et broderies s’alourdissent de plus en plus à la fin du Moyen Age. Le poids de l’étoffe, gênant le prêtre dans le geste d’élévation de l’Hostie, nécessitait alors l’aide d’acolytes pour lever le vêtement. C’est ainsi, pour des raisons de commodité, que les liturgistes ont expliqué l’évolution de la chasuble vers une forme d’abord ovale dès le XIe siècle, puis plus courte et échancrée au XVe siècle.

Chasuble de David de Bourgogne, évêque d’Utrecht, XVe s. Liège, cathédrale Saint-Paul
Chasuble de Thomas Becket, vers 1170. Tournai, cathédrale Notre-Dame
Messe de saint Grégoire

Au XVIIe siècle, elle n’est plus constituée que de deux pans d’étoffe tombant de part et d’autre du corps, le pan avant souvent « taillé en violon » étant plus court que le pan arrière, portant une croix.

Un vêtement sacré

Bénite, la chasuble est sacrée. Si la chasuble est en trop mauvais état, elle devient impropre à la célébration de la messe et peut être désacralisée (rite d’exécration). De même, un changement profond de la forme initiale nécessite une nouvelle bénédiction. Un vêtement altéré est toutefois parfois gardé en raison de sa beauté, sa valeur, ou de la personne illustre qui l’a porté.


topstuk chasuble 1

topstuk chasuble 2