Amict (f)
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Étymologie
< lat. amictus, vêtement long des romains qui couvrait la tête ; vêtement de dessus (Cicéron, Epistulae ad Atticum, 6, 1, 17, cité par Gaffiot, p. 114) ; du verbe amicire « envelopper, draper » (Gaffiot, p. 113).
Définition
Grande toile rectangulaire de couleur blanche, généralement en lin, munie de cordons, parfois décorée d’une frise sur son bord supérieur ou ornée d’une croix en son centre, que le prêtre revêt, selon un rituel spécifique, sous son aube et sur sa nuque.
Hiérarchie
Origines et développements
Les origines de cet objet ne sont pas totalement établies. Joseph BRAUN y voit le dérivé du grand linge porté dans l'Antiquité en guise d’écharpe ou de tour de cou pour se protéger du froid ou de la saleté. Il rejette l’interprétation selon laquelle il s’agirait d’un dérivé de l’Ephod des prêtres juifs (contrairement au rational qui le rappelle directement). L’amict devient un vêtement liturgique au 9e siècle, mais ne s’impose que progressivement à l’ensemble du clergé. C’est seulement au 11e siècle qu’il se généralise. À partir du début du 12e siècle se met en place la pratique de placer l’amict autour de la tête et de le garder ainsi au cours de la vêture du prêtre, voire même jusqu’à l’autel. On le replie ensuite autour du cou. Les cordons, placés aux deux coins supérieurs de l'amict, sont noués ensemble (soit au niveau de la poitrine, ou dans le dos) pour le maintenir en place.
Typologie
L’amict est obligatoirement fait de lin, et on ne rencontre que très rarement de tels ouvrages dans une autre matière. Le décor n’est actuellement plus composé que d’une petite croix, mais était jadis parfois plus important, en particulier sur le bord supérieur où une frise brodée ou ornée de plaques métalliques pouvait décorer le col (l'amict paré). À partir du 16e siècle, cette façon de porter l’amict tend à disparaître au profit de l'amict simple. Dans les pays germaniques, le passage de l’amict paré vers l’amict simple a lieu vers 1600. En France et en Espagne, l’amict paré se maintient jusqu’au 18e siècle. La parure se détache même de l'amict et donne naissance à un ornement liturgique indépendant, le jugum domini.
Textes normatifs
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Autres dénominations
Autres langues | |
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NL | amict (n) |
EN | amice |
DE | Humerale, Amikt, Schlutertuch |
ES | amito |
IT | amitto |
Langues anciennes | |
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Latin | amictus, humerale, superhumerale, fano, anabolagium, anagolaium |
mitteldt. | humeral, umbral |
BALaT
Les amicts (1400-1700) dans BALaT - Photothèque $
Représentations d'amicts (1400-1700) dans BALaT - Photothèque $
Les amicts dans BALaT - Bibliothèque $
Fichiers liés
Amict (f), fiche du thésaurus : Dernière modification le 28-11-2017
Bibliographie
- Joseph Braun, Die liturgischen Paramente in Gegenwart und Vergangenheit. Ein Handbuch der Paramentik, Herder & Co, Fribourg-en-Brisgau, 1924, p. 67-72
- Joseph Braun, « Amikt », in Reallexikon zur Deutschen Kunstgeschichte, Bd. I (1934), p. 636–638; in: RDK Labor, URL: http://www.rdklabor.de/w/?oldid=94493 [23.10.2016]
- Joël Perrin & Sandra Vasco Rocca (dir.), Thesaurus des objets religieux. Meubles, objets, linges, vêtements et instruments de musique du culte catholique romain. Religions objects of the Catholico Faith. Corredo ecclesiastico di culto cattolico, Paris, Caisse nationale des Monuments historiques, éditions du Patrimoine, 1999, p. $$.