Difference between revisions of "Patène"

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< latin ''patella'', « petit plat pour sacrifices ». ''Patena'' ou ''patina'' = plat creux (Gaffiot, p. 1124).
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La patène eucharistique, dont se sert le prêtre à l'autel, fut d'un usage restreint avant le VIIIe siècle, car le pain utilisé était offert par les fidèles et nécessitait une patène de plus grande taille, du type de la patène de communion. En 693, le XVIe concile de Tolède décide que le pain qui va être consacré doit être petit, entier, propre et fabriqué expressément. Dès le IXe siècle, on utilise des fers à hostie dans ce but (Jean Mabillon, ''De azymo'', cité par Joseph Alexandre Martigny, ''Dictionnaire des antiquités chrétiennes'', Paris, L. Hachette, 1865, p. 496-497). La taille de la patène va donc évoluer.
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== Typologie ==
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Les patènes sont circulaires et mesurent en général entre 12 et 18 cm de diamètre. Elles sont généralement en or ou en argent doré (on trouve quelques exemplaire en étain au XVIIIe siècle) et le plus souvent avec un marli pour faciliter le positionnement sur le calice. Les plus anciennes patènes conservées en Belgique (XIe siècle) sont ornées d'une Main de Dieu (main bénissante), motif que l'on retrouve encore au XVe siècle. Les motifs gravés varient ensuite, mais avec une référence au Christ (monogramme du Christ, tête de Christ, Christ de Pitié, Agneau vexillifère et crucifère, Dernière Cène, Résurrection, Noli me tangere...). On trouve exceptionnellement un motif floral ou une représentation d'un saint (Bruno de Cologne, François d'Assise ou une Vierge : Assomption, Vierge à l'Enfant). La patène est parfois ornée des armoiries du propriétaire ou du donateur.
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Les décors sont en général finement ciselés et sans relief, pour éviter que des parcelles de l'hostie s'accrochent au décor.
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== Bibliographie ==
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* D. Duret (abbé), ''Mobilier, vases, objets et vêtements liturgiques. Étude historique'', Paris, Letouzey & Ané, 1932, p. 48-52, 135-36, 220-221, 303-304.
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* ''Glossarium Artis'', Faszikel 2, ''Liturgische geräte, Kreuze une Reliquiare der Christlichen Kirchen - Objets liturgiques, croix et reliquaires des églises chrétiennes'', Dokumentationsstelle Tûbingen, Tübingen-Strasbourg, 1972, p. 39.
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* Joël Perrin & Sandra Vasco Rocca (dir.), Thesaurus des objets religieux. Meubles, objets, linges, vêtements et instruments de musique du culte catholique romain. Religions objects of the Catholico Faith. Corredo ecclesiastico di culto cattolico, Paris, Caisse nationale des Monuments historiques, éditions du Patrimoine, 1999, p. 162.
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* ''Sacraal metaal. Liturgische gebruiksvoorwerpen : betekenis, funktie, evolutie, vorm'', cat. exp., Sint-Truiden, Museum voor religieuze kunst, vol. 1, 1984, p. 5.
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Latest revision as of 21:29, 2 February 2022

Patène ornée d'une tête de Christ de profil à gauche, 1561, argent doré, repoussé et gravé, Boussu-en-Fagne, Eglise Saint-Nicolas, © IRPA, Bruxelles, cliché M097641

Étymologie

< latin patella, « petit plat pour sacrifices ». Patena ou patina = plat creux (Gaffiot, p. 1124).

Définition

La patène (eucharistique) est un plat peu profond en métal précieux sur lequel on dépose l'hostie pendant la messe.

Hiérarchie

Origines et développements

La patène eucharistique, dont se sert le prêtre à l'autel, fut d'un usage restreint avant le VIIIe siècle, car le pain utilisé était offert par les fidèles et nécessitait une patène de plus grande taille, du type de la patène de communion. En 693, le XVIe concile de Tolède décide que le pain qui va être consacré doit être petit, entier, propre et fabriqué expressément. Dès le IXe siècle, on utilise des fers à hostie dans ce but (Jean Mabillon, De azymo, cité par Joseph Alexandre Martigny, Dictionnaire des antiquités chrétiennes, Paris, L. Hachette, 1865, p. 496-497). La taille de la patène va donc évoluer.

Typologie

Les patènes sont circulaires et mesurent en général entre 12 et 18 cm de diamètre. Elles sont généralement en or ou en argent doré (on trouve quelques exemplaire en étain au XVIIIe siècle) et le plus souvent avec un marli pour faciliter le positionnement sur le calice. Les plus anciennes patènes conservées en Belgique (XIe siècle) sont ornées d'une Main de Dieu (main bénissante), motif que l'on retrouve encore au XVe siècle. Les motifs gravés varient ensuite, mais avec une référence au Christ (monogramme du Christ, tête de Christ, Christ de Pitié, Agneau vexillifère et crucifère, Dernière Cène, Résurrection, Noli me tangere...). On trouve exceptionnellement un motif floral ou une représentation d'un saint (Bruno de Cologne, François d'Assise ou une Vierge : Assomption, Vierge à l'Enfant). La patène est parfois ornée des armoiries du propriétaire ou du donateur. Les décors sont en général finement ciselés et sans relief, pour éviter que des parcelles de l'hostie s'accrochent au décor.

Autres dénominations

Autres langues
NL pateen
EN paten
DE Patene
IT patena
ES patena
Langues anciennes
Latin patena
Ancien français termes en ancien français

BALaT

Les patènes (1400-1700) dans BALaT - Photothèque

Représentations de patènes (1400-1700) dans BALaT - Photothèque

Les patènes dans BALaT - Bibliothèque

Bibliographie

  • D. Duret (abbé), Mobilier, vases, objets et vêtements liturgiques. Étude historique, Paris, Letouzey & Ané, 1932, p. 48-52, 135-36, 220-221, 303-304.
  • Glossarium Artis, Faszikel 2, Liturgische geräte, Kreuze une Reliquiare der Christlichen Kirchen - Objets liturgiques, croix et reliquaires des églises chrétiennes, Dokumentationsstelle Tûbingen, Tübingen-Strasbourg, 1972, p. 39.
  • Joël Perrin & Sandra Vasco Rocca (dir.), Thesaurus des objets religieux. Meubles, objets, linges, vêtements et instruments de musique du culte catholique romain. Religions objects of the Catholico Faith. Corredo ecclesiastico di culto cattolico, Paris, Caisse nationale des Monuments historiques, éditions du Patrimoine, 1999, p. 162.
  • Sacraal metaal. Liturgische gebruiksvoorwerpen : betekenis, funktie, evolutie, vorm, cat. exp., Sint-Truiden, Museum voor religieuze kunst, vol. 1, 1984, p. 5.
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