Encensoir

Encensoir, Anvers, Museum Mayer van den Bergh, XVIe siècle, © IRPA, Bruxelles, cliché Z009808

Encensoir, Liège, Cathédrale Saint-Paul, fin du XVIIe siècle, © IRPA, Bruxelles, cliché B167003

Tympan de l'ancienne chapelle des Bouchers (détail), Namur, XIIIe siècle, collection Société archéologique de Namur. L'ancienneté de ce tympan, son bon état de conservation et son importance au sein du patrimoine médiéval mosan en font un bien exceptionnel, ce qui a motivé son classement (29 novembre 2019), © Société archéologique de Namur.

Encensoir dans Maarten De Vos (attribution), Consécration épiscopale de saint Martin (détail), Courtrai, Kerk Sint-Maarten, XVIIe siècle, © IRPA, Bruxelles, cliché B017674

Étymologie

< lat. chrétien incensum, « toute matière brûlée en sacrifice », « encens ».

Définition

Brûle-parfum portatif suspendu par des chaînettes dans lequel se consume l'encens sur des braises.

Hiérarchie

• objet liturgique
  • objet lié à l’encensement
    • encensoir

Origines et développements

L'encensement est une pratique très ancienne dans les rites chrétiens. Elle apparaît sans doute au Ve siècle. Elle est employée tant lors de l'Eucharistie que lors de nombreux autres rites (funérailles, bénédictions, processions,...). Saint Ambroise [...] nous parle déjà d'encensement autour de l'autel pendant le saint sacrifice (Duret, p. 81, qui cite Saint Ambroise, Expositio Evangelii secundm Lucam, livre I, chapitre XVIII).

Typologie

A l'origine, l'encensoir prenait la forme d'un récipient circulaire sur pieds, tenu par des chaînettes, avec ou sans couvercle. Avec le temps, la forme globulaire ou ovoïde (cf. cet exemplaire du XIe siècle) s'impose de plus en plus. L'objet est systématiquement composé d'une partie inférieure sur pied et d'un couvercle ajouré. A l'époque gothique, le couvercle de l'encensoir prend de plus en plus l'aspect d'une architecture ogivale, arrondie ou octogonale. La forme devient plus élancée. A la période moderne, les formes s'arrondissent, puis deviennent chantournées au XVIIe siècle. Le décor devient renaissant (la cassolette est ornée de godrons), puis baroque

Iconographie

L'ange thuriféraire (du grec θυς, encens » et du latin ferre, porter) est un ange qui manie l'encensoir soit pour louer la Vierge à l'Enfant ou le Saint-Sacrement présenté par un pape, soit pour honorer un saint mourant (saint Joseph notamment).

Autres dénominations

Autres langues
NL	wierookvat
EN	thurible, censer
DE	Rauchfass
IT	turibolo
ES	incensario

Langues anciennes
Latin	thuribulum, incensorium
Ancien français	termes en ancien français

BALaT

Les encensoirs (1400-1700) dans BALaT - Photothèque

Représentations d'encensoirs (1400-1700) dans BALaT - Photothèque

Les encensoirs dans BALaT - Bibliothèque

Objet en 3D

Encensoir du Musée diocésain et Trésor de la Cathédrale de Namur

Bibliographie

• D. Duret (abbé), Mobilier, vases, objets et vêtements liturgiques. Étude historique, Paris, Letouzey & Ané, 1932, p. 79-83, 249, 313-314.
• Glossarium Artis, Faszikel 2, Liturgische geräte, Kreuze une Reliquiare der Christlichen Kirchen - Objets liturgiques, croix et reliquaires des églises chrétiennes, Dokumentationsstelle Tûbingen, Tübingen-Strasbourg, 1972, p. 40.
• Joël Perrin & Sandra Vasco Rocca (dir.), Thesaurus des objets religieux. Meubles, objets, linges, vêtements et instruments de musique du culte catholique romain. Religions objects of the Catholico Faith. Corredo ecclesiastico di culto cattolico, Paris, Caisse nationale des Monuments historiques, éditions du Patrimoine, 1999, p. 182-183.
• Sacraal metaal. Liturgische gebruiksvoorwerpen : betekenis, funktie, evolutie, vorm, cat. exp. Sint-Truiden, Museum voor religieuze kunst, 2 vol., 1984, p. 15-16.