Rochet (f)

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Rochet, 17e siècle, Bruges, Gruuthuse Museum, © IRPA, Bruxelles, cliché B187900
Rochet in Artus II Quellinus, Tombeau de l'évêque Marius Ambrosius Capello, après 1676, Anvers, Kathedraal Onze-Lieve-Vrouw ten Hemel opgenomen, © IRPA, Bruxelles, cliché X003385

Étymologie

< latin rochettum, du mot allemand rock, « habit » (Duret, p. 262).

Définition

Tunique blanche, de toile de lin ou de chanvre, souvent ornée de dentelle, ne descendant habituellement que jusqu’au-dessus des genoux et munie de manches ajustées aux poignets, portée par les évêques ou les prélats de haut rang sous une chape, une chasuble ou une dalmatique.

Hiérarchie

Origines et développements

Le rochet dérive de l'aube. Il se distingue du surplis par l'ampleur des manches mais aussi par la condition de celui qui le porte. Le rochet est en effet réservé aux prélats de haut rang et est un élément de la vêture courante (c'est-à-dire qu'il se porte aussi comme habit d'apparat et pas seulement en contexte liturgique). Il se porte au dessus de la soutane et être ensuite surmonté de la mosette.

Le rochet est le vêtement de chœur, signe de juridiction ordinaire, porté par les évêques, les cardinaux et certains prélats (les prélats supérieurs de la Curie romaine qui n'ont pas la dignité épiscopale, certains clercs de la Rote romaine, du Tribunal suprême de la Signature apostolique ou de la Chambre apostolique et les protonotaires apostoliques de numero participantium) sous la mosette, la cappa magna ou le mantelet. Il est l'habit ordinaire des chanoines réguliers. Les chanoines des chapitres cathédraux ou collégiaux le portent également au chœur, par indult, sous la mosette. Le rochet a presque la même forme que l'aube : mêmes manches, même corps mais s'arrêtant à la hauteur des genoux. L'extrémité des manches est généralement ornée de dentelles laissant apparaître une étoffe de la couleur des manches de la soutane : noire, violette, cramoisie ou rouge. Avant les réformes liturgiques consécutives au concile Vatican II, ceux qui portaient le rochet au chœur devaient le garder sous l'aube à la messe. Par ailleurs, les prélats non revêtus de la dignité épiscopale ou cardinalice ne pouvaient porter directement l'étole sur le rochet seul, celui-ci étant un signe de juridiction. Ils devaient d'abord enfiler un surplis ou une cotta sur le rochet avant de mettre l'étole. En outre, lorsqu'un prélat, même évêque ou cardinal, portait la chape sur le rochet, il devait revêtir l'amict placé autour du cou par-dessus. Autrefois, les évêques issus des ordres religieux ne portaient pas le rochet (Wikipédia, 20-08-2018).

Typologie

Le rochet a presque la même forme que l'aube : mêmes manches, même corps mais s'arrêtant à la hauteur des genoux. L'extrémité des manches et la partie inférieure de l'habit peuvent ornée de dentelles laissant apparaître une étoffe de la couleur des manches de la soutane.

En période de deuil, le port de la dentelle doit être réduit. Ainsi, les cardinaux, pendant la vacance du Saint-Siège, portent un rochet uni (Berthod et Hardouin-Fuguier).

Autres dénominations

Autres langues
NL rochet (n)
EN rochet
DE Rochett
IT rocchetto
ES roquete

BALaT

Les rochets (1400-1700) dans BALaT - Photothèque

Représentations de rochets (1400-1700) dans BALaT - Photothèque

Les rochets dans BALaT - Bibliothèque

Bibliographie

  • Bernard Berthod et Elizabeth Hardouin-Fugier, Dictionnaire des arts liturgiques, XIXe-XXe siècle, Paris, Les Editions de l'Amateur, 2006, p. 221 (dentelle) et 393 (rochet).
  • D. Duret (abbé), Mobilier, vases, objets et vêtements liturgiques. Étude historique, 1932, p. 262.
  • Joël Perrin & Sandra Vasco Rocca (dir.), Thesaurus des objets religieux. Meubles, objets, linges, vêtements et instruments de musique du culte catholique romain. Religions objects of the Catholico Faith. Corredo ecclesiastico di culto cattolico, Paris, Caisse nationale des Monuments historiques, éditions du Patrimoine, 1999, p. 310.