Surplis

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Surplis, XVIIIe siècle, Tillet, Couvent de Beauplateau, © IRPA, Bruxelles, cliché A085793
Surplis placé sur une aube, milieu du XVIIIe siècle, Nieuport, Kerk Sint-Bernardus[Nieuwpoort-Bad(Nieuwpoort)], © IRPA, Bruxelles, cliché M024657
Surplis dans Rondel représentant un chanoine en adoration, XVIe siècle, Anvers, Maagdenhuismuseum, © IRPA, Bruxelles, cliché X002723


Étymologie

Ce nom de surplis vient sans doute de ce que, dans les pays du Nord, les clercs le revêtaient par-dessus leurs vêtements ordinaires (Duret, p. 261).

Définition

Vêtement ample à larges manches, descendant jusqu’aux genoux, en toile généralement fine, porté par les clercs ou les enfants de chœur au-dessus de la soutane ou du rochet (Perrin, Thesaurus, objets religieux du culte catholique, p. 321).

Hiérarchie

Origines et développements

L'apparition du surplis est difficile à retracer. Les lois d'Edouard le Confesseur (1060) parlent de clercs in surplices, portant l'eau bénite. Aux XIIe et XIIIe siècle, on trouve également la trace d'une camisia en lin que les prêtres portent sous l'aube. On trouve à la même période la mention de chemises en lin portées par les acolytes ou les chapelains.

Il est aussi utilisé comme habit de choeur par les chanoines.

Typologie

Le surplis est en fait une aube courte, en lin, de couleur blanche, à manches élargies. Le surplis se distingue du rochet par l'ampleur des manches mais aussi par l'usage de l'objet. Le surplis peut en effet être porté par tous les acteurs de la liturgie lors des rites et des célébrations, alors que le rochet est réservé aux ecclésiastiques de plus haut rang et fait partie de leur vêture extra-liturgique.

Textes normatifs

Différents conciles, ceux de Bâle (1439-1445), de Soissons (1450), de Sens (1528), de Tours (1583) demandent que le surplis descende jusqu'à mi-jambes (Duret, p. 262).

Description du surplis et instructions sur sa forme par Charles Borromée (livre II).

"De superpelliceo.

Superpelliceum e tela lini, aut cannabi puri sit, eaque non rudi sed candida, non crassiori sed tenui potius. Manicis ita oblongis, ut crispatae usque ad digitos summos pertingant; quae esse possunt cubitis circiter duobus vel cicrca; late autem patentibus in orbem cubitos circiter quatuor. In ipso ore forma rotunda potius quam quadrata: latum pro capitis crassitudine. A pectore nullo scissum, aut dissectum. Longe ductum infra genua, atque adeo fere usque ad crura media. Late pateat ab extremis oris in ambitum cubitis circiter tredecim vel circa, ab humeris cubitis octo circiter, ita ut apte consutum et crispatum decenter appareat, pro humerorum latitudine, corporisve crassitudine. A nulla parte neque nimis, neque affectata artificiosi operis elegantia elaboratum, ab humeris praesertim non specioso artificii ornatu."

Autres dénominations

Autres langues
NL superplie
EN surplice
DE Chorhemd
IT cotta (per servizio d'altare)
ES sobrepelliz

BALaT

Les surplis (1400-1700) dans BALaT - Photothèque

Représentations de surplis (1400-1700) dans BALaT - Photothèque

Les surplis dans BALaT - Bibliothèque

Bibliographie

  • D. Duret (abbé), Mobilier, vases, objets et vêtements liturgiques. Étude historique, 1932, p. 261-262.
  • Joël Perrin & Sandra Vasco Rocca (dir.), Thesaurus des objets religieux. Meubles, objets, linges, vêtements et instruments de musique du culte catholique romain. Religions objects of the Catholico Faith. Corredo ecclesiastico di culto cattolico, Paris, Caisse nationale des Monuments historiques, éditions du Patrimoine, 1999, p. 321.