Ostensoir

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Ostensoir intermédiaire entre l'ostensoir-tourelle et l'ostensoir-cylindre, 1633. Saint-Trond, Provinciaal Museum voor Religieuze Kunst. © IRPA, Bruxelles, cliché B189449

Étymologie

< latin ostensum, supin de ostentare, « présenter », «faire voir ostensiblement » (Gaffiot, p. 1096).

Définition

Pièce d'orfèvrerie montée sur un pied destinée à exposer l'hostie consacrée – le Saint Sacrement – à l'adoration des fidèles. L’hostie est rendue visible à travers un contenant muni de vitres à l’intérieur duquel on place une lunule – ou croissant eucharistique – destiné à recevoir l’hostie.

Hiérarchie

Origines et développements

L'ostensoir est un objet qui apparaît très tardivement dans l'histoire des objets liturgiques. Il remonte seulement au XIIIe siècle. La monstrance - l'autre nom de l'ostensoir - doit son origine à la fête du Corpus Christi, où l'hostie était portée en triomphe. Cette fête, instituée dans le diocèse de Liège en 1246, puis dans le reste de la chrétienté par Urbain IV, en 1264, après le miracle de Bolsena. Elle fut établie définitivement par Jean XXII en 1316.

Le premier exemple connu d'ostensoir est celui provenant de l'abbaye d'Herkenrode en Limbourg (obj. 15445) - dans l'ancien diocèse de Liège. Il date de 1284. Produit à Paris et offert par l'abbesse Helwigeis de Diest. Il s'agit d'un reliquaire sur pied formé d'un logement à claires-voies couvert d'un toit en cône surmonté d'un calvaire.

Typologie

Le traité Ornatus ecclesiasticus de Jacob Miller décrit en détails de quoi un ostensoir doit être composé. Il doit être réalisé en or, en argent ou, à défaut, en laiton doré (orichalco). Il est orné d'images et d'emblêmes divers, mais doit toujours être surmonté d'une croix ou d'une image du Christ. L'ostensoir possède un pied avec un noeud situé au centre.

Les monstrances peuvent prendre des formes très diverses. Les formes prédominantes sont cependant l'ostensoir-tourelle, l'ostensoir-cylindre et l'ostensoir-soleil. Ces différents types se succèdent dans le temps et coexistent.

Dans certaines régions (en particulier le sud de la France), l'ostensoir a une fonction double : celle d'ostensoir pour l'hostie et de reliquaire. Il en existe un seul exemplaire en Belgique (obj. 10073775)

Textes normatifs

L'Ornatus ecclesiasticus décrit l'ostensoir.

Autres dénominations

monstrance

Autres langues
NL monstrans
EN Monstrance
DE Monstranz
IT ostensorio
ES Custodia (liturgia)
Langues anciennes
Latin ostensorium

BALaT

Les ostensoirs (1400-1700) dans BALaT - Photothèque

Représentations de ostensoirs (1400-1700) dans BALaT - Photothèque

Les ostensoirs dans BALaT - Bibliothèque

Bibliographie

  • D. Duret (abbé), Mobilier, vases, objets et vêtements liturgiques. Étude historique, 1932, p. 226-229, 305-307.
  • Glossarium Artis, Faszikel 2, Liturgische geräte, Kreuze une Reliquiare der Christlichen Kirchen - Objets liturgiques, croix et reliquaires des églises chrétiennes, Dokumentationsstelle Tûbingen, Tübingen-Strasbourg, 1972, p. 36.
  • Joël Perrin & Sandra Vasco Rocca (dir.), Thesaurus des objets religieux. Meubles, objets, linges, vêtements et instruments de musique du culte catholique romain. Religions objects of the Catholico Faith. Corredo ecclesiastico di culto cattolico, Paris, Caisse nationale des Monuments historiques, éditions du Patrimoine, 1999, p. 160-161.
  • Sacraal metaal. Liturgische gebruiksvoorwerpen : betekenis, funktie, evolutie, vorm, cat. exp. Sint-Truiden, Museum voor religieuze kunst, 2 vol., 1984, p. 7-8.
  • Frédéric Tixier, La monstrance eucharistique (XIIIe-XVIe siècle), coll. Art et Société, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2014.