Difference between revisions of "Nappe d'autel"

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La nappe d'auel fait partie de la couverture de l’autel, en usage depuis les origines de la chrétienté. Selon Joseph Braun, une des premières mentions de son utilisation se trouve chez Optat de Milève qui écrit, vers 370 : ''Qui ne sait pas, parmi les croyants, que lors de la célébration du Mystère divin le bois de l’autel est recouvert d’un voile de lin ?'' Mais un décret de Pie Ier (milieu du 2e siècle) les évoque déjà.
  
 
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L’emploi de nappes d’autel semble aller de soi. Le nombre des nappes fait néanmoins parfois l’objet de réglementations.
 
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* Le décret de Pie I prévoit quatre nappes, tout comme un synode d’Exeter (1287). De nombreux décrets de synode entre le 13e et le 17e siècle en prévoient (parfois avec la mention « au minimum ») deux (Liège 1287, Cambrai 1300, Tournai 1520, Cambrai 1550, Ypres 1577, Anvers 1643), tout comme Durandus dans son Rationale. D’autres synodes (Brixen 1603, Constance 1609 et Namur 1612) et les constitutions de l’évêque de Worcester de 1229 en conseillent trois, mais comprennent parfois là-dedans la tela cerata. A Rome, la règle des trois est en application depuis longtemps.
 
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* L’''Ordo'' de Burchard de Strasbourg en 1502 ($$ ? pas trouvé) en prévoit 3, et ce de manière précoce.
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Le nombre de nappes qui doivent être bénies est variable : au 13e à Worcester, des trois nappes, une au moins doit être bénie. Un inventaire de la cathédrale de Salisbury en 1222 : 14 nappes bénie et 19 non-bénies.
 
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* Le ''Missale'' (dans ses versions récentes) en demande trois, bénies par l’évêque ou une autre personne habilitée. La nappe supérieure doit être plus longue et toucher le sol de part et d’autre :
<center>"''Lorem ipsum dolor''" Source : ''Concilia Germaniae'', vol. 3, p. 691.</center>
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MPV 1570 : ''Hoc Altare operiatur tribus mappis seu tobaleis mundis, ab Episcopo vel alio habenti potestatem benedictis, superiori saltem oblonga, quæ usque ad terram pertingat, duabus aliis brevioribus, vel una duplicata'' (éd. 1719, titre XX).
  
 
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Revision as of 18:21, 26 March 2020

Nappe d'autel, Antwerpen, Kerk Sint-Carolus Borromeus, 1er quart du 17e siècle, © IRPA, Bruxelles, cliché X085601

Étymologie

Vers 1140, nape, « linge étendu sur la table avant de dresser le couvert » (cfr Pèlerinage de Charlemagne, édité par Guido Favati, 1965, p. 416, cité par TLFi) ; en 1319, dans les Objets mis en gage par le comte de Flandre  : un nape d'autel à un riche orfrais de perles (Chanoine Dehaisnes, Documents et extraits divers concernant l'histoire de l'art dans la Flandre, l'Artois & le Hainaut avant le XVe siècle, 1ère partie, 1886, p. 225).

Définition

Toile rectangulaire, généralement de lin, sur laquelle on célèbre la messe.

Hiérarchie

Origines et développements

La nappe d'auel fait partie de la couverture de l’autel, en usage depuis les origines de la chrétienté. Selon Joseph Braun, une des premières mentions de son utilisation se trouve chez Optat de Milève qui écrit, vers 370 : Qui ne sait pas, parmi les croyants, que lors de la célébration du Mystère divin le bois de l’autel est recouvert d’un voile de lin ? Mais un décret de Pie Ier (milieu du 2e siècle) les évoque déjà.

Typologie

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Textes normatifs

L’emploi de nappes d’autel semble aller de soi. Le nombre des nappes fait néanmoins parfois l’objet de réglementations.

  • Le décret de Pie I prévoit quatre nappes, tout comme un synode d’Exeter (1287). De nombreux décrets de synode entre le 13e et le 17e siècle en prévoient (parfois avec la mention « au minimum ») deux (Liège 1287, Cambrai 1300, Tournai 1520, Cambrai 1550, Ypres 1577, Anvers 1643), tout comme Durandus dans son Rationale. D’autres synodes (Brixen 1603, Constance 1609 et Namur 1612) et les constitutions de l’évêque de Worcester de 1229 en conseillent trois, mais comprennent parfois là-dedans la tela cerata. A Rome, la règle des trois est en application depuis longtemps.
  • L’Ordo de Burchard de Strasbourg en 1502 ($$ ? pas trouvé) en prévoit 3, et ce de manière précoce.

Le nombre de nappes qui doivent être bénies est variable : au 13e à Worcester, des trois nappes, une au moins doit être bénie. Un inventaire de la cathédrale de Salisbury en 1222 : 14 nappes bénie et 19 non-bénies.

  • Le Missale (dans ses versions récentes) en demande trois, bénies par l’évêque ou une autre personne habilitée. La nappe supérieure doit être plus longue et toucher le sol de part et d’autre :

MPV 1570 : Hoc Altare operiatur tribus mappis seu tobaleis mundis, ab Episcopo vel alio habenti potestatem benedictis, superiori saltem oblonga, quæ usque ad terram pertingat, duabus aliis brevioribus, vel una duplicata (éd. 1719, titre XX).

Autres dénominations

Autres langues
NL altaardoek
EN Altar cloth
DE Altartuch
IT tovaglia d'altare
ES mantel de altar
Langues anciennes
Latin termes en latin
Ancien français termes en ancien français

BALaT

Les nappes d'autel (1400-1700) dans BALaT - Photothèque

Représentations de nappes d'autel (1400-1700) dans BALaT - Photothèque

Les nappes d'autel dans BALaT - Bibliothèque

Fichiers liés

Nappe d'autel, fiche du thésaurus : Dernière modification le 5-3-2020.

Bibliographie

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